De nos jours, quand l’on parle de l’entreprenariat, la place du genre et donc de la femme s’impose dorénavant dans toutes les plateformes qui traitent de cette problématique. Pour les uns, ils sont encore sceptiques et prétendent que la femme ne possède pas suffisamment d’atouts pour tirer son
épingle du jeu. Pour d’autres, les femmes ne doivent pas être confinées aux activités ménagères. Afin de mieux développer ce sujet, il est important d’avoir une compréhension exhaustive de l’ «entreprenariat féminin ».
Yolande Bodiong
Qu’est ce qui fait sa particularité? Quels atouts disposent les femmes pour s’imposer dans ce milieu ? D’après les auteurs Ndongo et Ouedraogo, l’entreprenariat féminin désigne l’ensemble des activités mises sur pied et gérées par les femmes elles-mêmes indépendamment de la taille de l’entreprise. Il s’agit aussi des activités des femmes qui se prennent en charge, qui s’organisent pour créer des activités économiques rentables. G. Tchouassi dans ‘’limites du fonctionnement du couple Etat/marche : une analyse exploratoire de l’entreprenariat social et solidaire des femmes
(2005) parle de « La dynamique féminine qui se manifeste par un esprit de créativité admirable »
Olivia Song
Il a été démontré que les femmes sont mieux multitâches que les hommes, très peu y ont cru. Pour soutenir cette assertion, la faculté de médecine de l’université de Pennsylvanie a commis une
étude sur un échantillon de 949 personnes (521 femmes et 428 hommes) en bonne sante, âgés de 9 à 22 ans. Les résultats ont fait ressortir que les cerveaux des sujets masculins ont une forte connectivité, structure pour faciliter les échanges d’information entre le centre de perception et celui de l’action. Quand aux femmes, elles ont une mémoire supérieure et une plus grande intelligence sociale qui les rendent aptes à exécuter de multiples tâches et à trouver des solutions pour le groupe. Tout ce dont a besoin un entrepreneur pour être efficace dans la gestion de ses projets.
Kate Kanyi epse Fotso
Revenons à nos réalités locales, prenons le cas de nos mamans dénommées ‘’Bayam Sellam’’, ces dernières sont à la fois épouses, mères et commerçantes, pour mieux organiser leur travail, elles doivent planifier leur chronogramme d’activités en fonction des priorités. Faire
le repas de famille, faire ou organiser le ménage de la famille, gérer les réunions de famille et ou les tontines, s’occuper de leur époux et bien sûr effectuer leurs activités commerciales. Tout cela demande une discipline de fer et une organisation bien orchestrées à des secondes près pour
éviter des failles qui pourraient s’avérer très perturbatrices dans leurs objectifs. De plus en plus, des femmes occupent des postes de responsabilités majeurs aussi bien dans le privé que dans le public à l’instar de Mme Kate Kanyi épouse Fotso (l’une des 30 fortunes d’Afrique Subsaharienne d’après Forbes Africa) ; Mme Medou Badang Elisabeth, Directrice Générale d’Orange Cameroun. Pour la nouvelle génération, nous avons Candace Nkoth Bisseck ex Country manager Jumia Cameroun, Laila Mabou de Laila coiffure, Yolande Bodiong (Marabo ; audiovisuel) Laura Dave (Laura dave
Media) Gaelle Zambou Kenfack (Kenza Market; agroalimentaire), Mireille Fomekong (ASCESE; communication), Rebecca Enonchong (TIC), Olivia Song (NextBoutique;Fashion)…
Pour conclure, à travers cette analyse, il transparait que l’aptitude des femmes a l’entreprenariat ne doit plus se poser, mais il est plutôt primordial de promouvoir l’entreprenariat féminin et renforcer les capacités des femmes afin que cellesci deviennent des capitaines de la création des richesses dans notre pays.
Boutchouang Nghomsi C.
Directeur National 2017
Commission ODD