Depuis quelques années, la circulation et la consommation des stupéfiants en milieu scolaire a atteint la côte d’alerte, touchant même les établissements réputés pour leur rigueur. Les médias informent régulièrement l’opinion publique au sujet des élèves surpris en flagrant délit de possession et /ou de consommation de drogues en milieu scolaire. Ce sont pour la plupart des garçons âgés entre 14 et 19 ans.
Au Cameroun, les drogues les plus accessibles aux élèves sont celles dont les prix sont relativement bas, notamment le « tramol et cannabis communément appelé chanvre indien ». Ces deux substances constituent également la porte d’entrée pour d’autres drogues telles que la cocaïne plus connue sous les appellations de « cailloux » ou encore de « gué », et de l’héroïne qui est moins accessible. Plusieurs causes peuvent expliquer la recrudescence de ce fléau parmi lesquelles causes socio-affectives.
• Du sentiment d’abandon qui peut être consécutif à l’absence d’un ou des
deux parents, ou encore à une situation familiale délétère (conflits, divorce…).
• De la difficulté à donner un sens à sa vie de façon spécifique, et à la vie en général.
• Du désir de transgresser les interdits. Ce désir trouve généralement un terrain propice lorsque le style éducatif est autoritaire,
un entourage familial presque toujours hostile à l’adolescent.
• Du désir d’appartenance à un groupe.
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Marius Romaric Tchassep (Psychologue du développement)