Le pagne de la journée internationale de la femme inonde les marchés, les rues de tous les quartiers de la ville de Yaoundé. On retrouve plusieurs modèles de robes, pantalons, culottes, etc. En général ce qui les rend attractifs, ce sont les décorations faites avec les billets et d’autres tissus de couleurs unies (satin, soie, mousseline, organza). Les activités autour de la JIF sont vastes, elles vont du défilé aux réceptions, en passant par des concerts, buffets, soirées dansantes. Certaines femmes ont trouvé le moyen de faire la fête du matin au soir sans être mal à l’aise à un moment de la journée : le Kaba Ngondo ; ce vêtement large qui était considéré comme une tenue traditionnelle dans certaines régions du Cameroun est devenu la tenue vestimentaire par excellence du 8 mars. On distingue plusieurs styles de Kaba: le Ngondo, le Nkout, le Cellulaire etc. Une chose attire notre attention sur ceux-ci, comme une sorte de point commun: la poche. Elle est de plus en plus grosse, parfois plaqué à l’extérieur et faite en tissu uni, plus pour la décoration que pour son rôle principal qui est de porter les petits objets (clés, téléphone, carte d’identité). La poche du Kaba Ngondo est une véritable révolution dans le domaine de la mode. Celle-ci aide à joindre l’utile à l’agréable en jouant le rôle de sac a main qu’on lui connait tout en gardant sa dimension esthétique acquise au fil des ans. Les dames peuvent désormais glisser en toute discrétion une canette de bière ou de jus pour dégustation tardive. Mais n’en faisons pas trop! Car ce vêtement est digne et ne devrait pas être souillé par des actes malsains dus à certains mélanges alcoolisés. Bonne fête de la femme, dans la dignité.
Joelle ALEMOKA